Dans la bonne direction

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09.06.2021


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En tant que banque suisse autorisée à exercer par la FINMA, SEBA Bank assure à ses clients un accès sûr et simple aux actifs numériques. Pionnière dans ce champ d’activités, elle offre toutes les prestations autour des cryptomonnaies en plus des services bancaires classiques. Dans cet entretien, Guido Bühler, CEO de SEBA Bank, prend position concernant le potentiel des actifs numériques.

Monsieur Bühler, SEBA Bank se positionne comme banque de la nouvelle économie. Qu’est-ce qu’il y a de nouveau dans cette économie?

La nouvelle économie est plus équitable, plus sûre et plus accessible. Plus équitable, car elle n’exclut personne. Plus sûre, car elle est décentralisée. Plus accessible, car la tokénisation d’actifs rend un fractionnement possible.

À qui, votre offre s’adresse-t-elle?

Pour l’instant, aux investisseurs institutionnels et professionnels ainsi qu’aux entreprises de la blockchain et leurs collaborateurs. Cependant, nous n’excluons pas la possibilité de servir aussi les particuliers à l’avenir.

La même question pour vous: Les actifs numériques, quel avenir?

Ils avancent dans la bonne direction. Nous voyons du progrès tant au niveau technologique que réglementaire. Grâce à ce progrès, les cas d’affaires qui sont déjà connus peuvent maintenait être réalisés.

Seulement au début de la nouvelle économie

Quelle est la vision de SEBA au sujet des actifs numériques?

En tant que banque «intelligente», nous sommes le pont entre le monde traditionnel et ce qui se nomme la « nouvelle économie ». Notre plus grande préoccupation est d’offrir un accès sûr et simple aux actifs numériques à nos différentes classes de clients. Quand nous disons «intelligent», nous nous référons à une configuration interconnectée et analytique pour un client autonome. La tokénisation, autrement dit, la fragmentation d’éléments du patrimoine en actifs numériques négociable, sera un pilier important de cette «nouvelle économie».

Aujourd’hui, où en êtes-vous avec la réalisation de cette vision?

Avec notre modèle d’affaires intégré, nous avons déjà posé une pierre importante de cet édifice. Vous trouverez sous le même toit, aussi bien les prestations bancaires et investissements numériques que le négoce, le crédit et la tokénisation. L’obtention de la licence de FINMA en 2019 a été un autre jalon majeur et, tout récemment, nous avons tokenisé les actions de la série à succès B et il fait maintenant partie du portefeuille électronique SEBA des investisseurs.

Où est-ce que vous voyez la différence entre le négoce avec les actifs classiques et les actifs numériques.

En ce moment et d’un point de vue extérieur, ce sont les gains élevés et souvent volatils. Ainsi, le bitcoin est l’actif qui a enregistré la meilleure performance ces dix dernières années. À long terme, nous ne sommes qu’au début de la «nouvelle économie» qui est plus équitable, plus sûre et plus accessible que la banque classique.

Les actifs numériques en tant que norme

Les actifs numériques représentent-ils la concurrence ou un complément des investissements classiques?

À l’heure actuelle, il s’agit d’un complément. Bientôt, tous les véhicules d’investissement seront numérisés et deviendront donc aussi des actifs numériques.

Les actifs numériques font-ils partie d’un portefeuille équilibré?

Pour nous, oui absolument. Nous voyons une tendance à la réduction de la part de l’or à la faveur de la cryptomonnaie la plus connue, le bitcoin qui complète les portefeuilles.

Il semblerait qu’en ce moment, tout le monde se rue sur les actifs numériques. Quelle sera l’évolution du marché et de l’IT bancaire?

Les actifs numériques deviendront la norme. Les systèmes bancaires centraux devront être adaptés pour rester pertinents.

Est-ce que les actifs numériques seront un clou supplémentaire dans le cercueil des banques traditionnelles?

Enfin, des fabricants d’automobiles renommés se sont longtemps opposés à la construction de véhicules électriques. Aujourd’hui, tout le monde en fait. Tout d’abord, il fallait simplement une remise en question. En ce moment, les banques plus traditionnelles se cherchent encore. Mais la transformation est en plein essor.

Trois raisons qui convainquent

Comment la collaboration avec Hypothekarbank Lenzburg a-t-elle pris naissance?

SEBA Bank a été le premier client du monde numérique de l’Hypi.

Pourquoi SEBA Bank a-t-elle opté pour Finstar?

Trois raisons nous ont convaincus : la taille, la proximité et l’architecture ouverte de Finstar.

Quelle sera la prochaine étape de cette collaboration?

Nous nous efforçons de faire des progrès supplémentaires dans le service de livraison au client pour le faire évoluer et l’optimiser de façon continue.

Efficacité et avantages additionnels

Pourquoi les actifs numériques ne sont-ils pas négociés sur les plates-formes connues telles que SIX Swiss Exchange?

La réponse se trouve au niveau de la technologie utilisée: SIX est en train de mettre en place Swiss Digital Exchange. D’un point de vue technologique, celle-ci est appropriée pour les actifs numériques. Sur cette plate-forme, des bitcoins et autres cryptomonnaies sont négociés sous forme de certificats Tracker qui ne font que reproduire les prix.

Est-ce que les actifs numériques et les actifs traditionnels évolueront en parallèle? Est-ce qu’ils fusionneront ou l’un d’eux disparaîtra?

Si l’action d’une entreprise est négociée aussi bien sur la SDX comme jeton de sécurité et sur SIX en tant qu’action, c’est la forme la plus efficace offrant un avantage additionnel qui l’emportera à long terme.

Est-ce que les actifs numériques démocratiseront les investissements?

Absolument. Avec la finance décentralisée ou DeFi, la route est libre.

Tout pourrait être numérisé, respectivement tokenisé. Où voyez-vous le plus grand potentiel?

Du côté des jetons de sécurité. C’est-à-dire, tout ce qui est classé d’un point de vue réglementaire comme papier valeur.

Est-ce qu’un jour le monde entier sera tokenisé?

Tout ne se prête pas à la numérisation. Beaucoup d’aspects qui font l’être humain ne peuvent pas être numérisés. Les émotions, la créativité, la conscience. Mais ce qui peut être numérisé le sera.

Contribution à l’écosystème.

Investissez uniquement dans les objets que vous comprenez. Comment définissez-vous les actifs numériques?

Il existe plusieurs définitions d’un actif numérique. Dans une conception plus large, les fichiers MP3 peuvent aussi être considérés comme actifs numériques. Mais dans notre contexte, nous les définissons comme un token qui est clairement identifiable dans une blockchain ou une technologie DLT, avec tous ses avantages: décentralisé, non manipulable, programmable et peer-to-peer.

Vous offrez également des formations. Est-ce que cette offre rencontre un écho?

Avec SEBAversity, nous avons créé notre propre académie, qui offre diverses activités de formation. Et: Le cursus de formation se termine par une certification officielle. Pour nous, la fondation de SEBAversity est une contribution importante à l’écosystème. Nous souhaitons partager notre know-how avec d’autres compagnies, individus et journalistes. C’est pour cela que nous organisons des formations pour les prestataires de services financiers qui souhaitent instruire leurs collaborateurs. Mais en plus, SEBAversity offre des événements communautaires, des articles de blogue en collaboration avec des universités et de courtes vidéos explicatives. Souvent, nos experts enseignent auprès de grandes universités.

Que proposez-vous aux sceptiques des actifs numériques?

Chacun peut former sa propre opinion, c’est son droit. Mais il faut reconnaître qu’après dix ans, la cryptomonnaie la plus connue, le bitcoin existe toujours, gagne en popularité et occupe aujourd’hui le rang d’une classe d’investissement comparable à l’or. L’acceptation de la part des entreprises qui avalisent les cryptomonnaies en tant que moyen de paiement est en augmentation. En même temps, il y a les générations Y et Z. Ces natifs de l’ère numérique ont grandi avec le smartphone, Google et les réseaux sociaux. Pour eux, le bitcoin est simplement une monnaie numérique. Avec l’acceptation croissante, la visibilité augmente et les cryptomonnaies ne peuvent plus être ignorées. Peter Hody, rédacteur en chef de Finews a récemment dit avec justesse: «Chaque directeur financier, gérant des investissements et trésorier dans toutes les entreprises du monde doit aborder dès à présent les thèmes du bitcoin, des cryptomonnaies, des actifs numériques et de toutes les valeurs patrimoniales du futur.

Qui fera partie des gagnants? Qui sera perdant?

D’une manière générale, lesdits «early adopters» seront parmi les gagnants. Les «sceptiques» qui ne souhaitent pas participer aux développements de l’avenir et s’y opposent, acceptent la perte d’opportunités. Mais le côté positif, c’est qu’il n’est pas trop tard. C’est le moment propice d’aborder la question des actifs numériques et de s’informer. Et nous sommes là pour tous ses entreprises et investisseurs. C’est la raison d’être de SEBA Bank. Puisque nous relions l’ancien monde au nouveau, nous sommes en mesure d’aider à réaliser le potentiel.

SEBA Bank aujourd’hui?

Nous restons fidèles à notre devise qui est de faire le pont entre l’économie classique et la nouvelle économie pour nos clients. En plus, nous consolidons notre rôle de précurseur et devenons un pôle de compétences de la nouvelle économie.

Et dans dix ans?

Dans dix ans, SEBA Bank sera une puissance globale établie dans le domaine des actifs numériques et continuera à s’engager dans son rôle de précurseur.

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